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L'Octave au fil des jours

Dimanche 5 mai

L’Octave 2024 touche à sa fin. Ce matin, après la messe célébrée à huit heures pour les amis du « Camino de Santiago de Compostela », les pèlerins ont pu se préparer à la messe pontificale grâce aux louanges mariales entonnées par la Maîtrise Sainte-Cécile. À dix heures et demie, après avoir accueilli le Grand-duc Henri et la Grande-duchesse Maria-Teresa à l’entrée de la cathédrale, la procession s’avance vers le chœur au son de l’Ave spes nostra de Paul Breisch. Plusieurs personnalités ecclésiastiques étrangères sont venues fêter Notre-Dame Consolatrice des Affligés. On reconnaît Monseigneur Heiner Koch, archevêque de Berlin, Monseigneur Jörg Michael Peters, évêque auxiliaire de Trèves, Monseigneur Wilfried Theising, évêque auxiliaire de Münster et Monseigneur In Je Hwang, secrétaire de nonciature. Pour le Luxembourg, Monseigneur Fernand Franck, archevêque émérite, qui fêtera demain son quatre-vingt-dixième anniversaire, est présent, ainsi que Monseigneur Leo Wagener, évêque auxiliaire, et Dom Michel Jorrot, père abbé de l’abbaye Saint-Maurice de Clervaux.

C’est à Mgr Heiner Koch qu’est revenu l’honneur de prêcher lors de ce dernier dimanche d’Octave. Partant de la situation du nouveau-né, qui dispose encore de tous les choix, il a fait remarquer qu’au fil des ans, et des décisions individuelles que nous prenons, les possibilités de changement diminuent. Et pourtant ! À Pâques, à Berlin, un homme de 97 ans, survivant de Dachau, a été baptisé. Quel bel exemple de choix posé de manière radicale, a souligné Mgr Koch qui a terminé son homélie en incitant tous ceux qui n’arrivent pas à poser des choix clairs à demander à la Vierge Marie ses lumières.

Notre-Dame, Consolatrice des Affligés, connaît chacun d’entre nous, elle sait ce dont nous avons besoin. Monseigneur Jean-Claude Hollerich, archevêque de Luxembourg, l’a solennellement réélue comme patronne de la cité et du pays de Luxembourg.

À partir de deux heures et demie, les pèlerins commencent à rejoindre les emplacements qui leurs ont été assignés dans les rues, autour de la cathédrale, ou sur le parvis. Partout, règne une effervescence joyeuse. On cherche et on trouve ses amis, on revêt son aube ou son manteau de cérémonie, certains arrivent un peu en retard, essoufflés… Quelle est donc la motivation de ces fidèles de tous les âges et de toutes les conditions ? « Je viens pour la deuxième fois, accompagner la Vierge Marie, explique ce prêtre argentin. Cette procession est très différente de ce que nous connaissons en Argentine. Ici sont représentées toutes les parties de la société. La présence de certaines autorités politiques est exemplaire. » Pour cette petite fille de sept ans, il s’agit de « marcher pour Jésus ». Un père de famille vient tous les ans : « c’est un moment important pour nous et pour le pays. Nous voulons apprendre à nos enfants qu’ils appartiennent à une communauté ». Une jeune fille de quinze ans a découvert la foi récemment. « Je suis ravie de faire quelque chose pour Dieu, nous dit-elle. La catéchèse me fait trop de bien. Il n’y a pas de mots. J’ai commencé un parcours de trois ans pour faire ma première communion. » Certains aspects reviennent presque systématiquement dans les propos des fidèles : l’amour de la Vierge Marie et la nécessité de prier le chapelet comme Elle l’a demandé.

Encore quelques minutes et la statue de Notre-Dame Consolatrice des Affligés sort de la cathédrale, sous son dais, portée par des prêtres et suivie par ses caméristes. Pendant tout le début de la procession, dans l’édifice, la maîtrise anime la prière des fidèles. Après le Regina Cæli, les chanteurs rejoignent la nef et prennent leur place dans le cortège. Après la maîtrise viennent les servants d’autel, les diacres et les prêtres, les ecclésiastiques invités, Monseigneur Leo Wagener, les grands clercs, le Saint Sacrement porté par Dom Michel Jorrot, la famille grand-ducale enfin, suivie des personnalités politiques. Monseigneur Hollerich, comme chaque année, marche devant avec des groupes de jeunes.

Dans les rues de Luxembourg-Ville, au son des Ave Maria, la foule des pèlerins s’avance. Rue Philippe II, avenue de la Porte-Neuve, rue Beaumont, Grand-rue… rue de la Reine, devant le palais grand-ducal, la procession s’arrête pour un salut du Saint-Sacrement avant de repartir vers la cathédrale où la statue de la Consolatrice retrouve sa place sur l’autel votif. Alors qu’il n’y a pas une place de libre, le silence se fait intense pour un nouveau salut du Saint-Sacrement. Puis l’Alléluia éclate ! Les voix de la maîtrise emplissent tout l’espace.
Vive la Consolatrice !

Samedi 4 mai

C’était ce matin la dernière fois que les habitués des laudes et de la messe de six heures et quart se retrouvaient à la cathédrale dans le cadre de l’Octave. Parmi ceux-ci, les sœurs carmélites tertiaires, âgées, qui viennent à pas comptés tous les matins de l’Octave, « parce que c’est le moment le plus calme de la journée ». Noa, grand-clerc, est venu lui aussi tous les matins servir la messe, avant sa journée de lycée : « parce que quand je commence ma journée par la messe, je sais que je vais être mieux concentré pour les cours ». Il y a aussi les bénévoles de la Kaffis-Equipe, qui prépare le petit-déjeuner pour les sacristains, organistes, prêtres, servants d’autel… dans la salle à côté de la crypte, tous les matins de l’Octave. Et enfin une petite centaine d’anonymes, pour qui c’est une façon de vivre le pèlerinage : par l’assistance à cette messe bien matinale.

La communauté hispanophone s’est réunie ensuite pour son pèlerinage et sa messe de l’Octave. Elisa, que nous avons rencontrée lors de la journée découverte organisée par les Grands-Clers de la Cathédrale, était fière de pouvoir servir cette messe.

Puis ce sont les servants d’autel d’Echternach qui ont été cités en modèles de service par l’abbé Francis Erasmy, dans son homélie. Le curé de la paroisse de la région Echternach Saint-Willibrord, qui célébrait la messe de neuf heures et demie, a incité les pèlerins à se mettre en service comme Marie, au nom de Jésus, pour un monde plus humain.

En fin de matinée, les premiers communiants de la messe du doyenné Osten, préparée par la paroisse Musel a Syr Saint-Jacques, ont pris place au premier rang de l’assemblée, dans leurs plus beaux atours.

Au début de la messe pour les personnes âgées, Monseigneur Leo Wagener, qui la célébrait en présence de Monseigneur Jean-Claude Hollerich, a rendu hommage aux Foulards Blancs des Lëtzebuerg Guiden a Scouten : « Les Foulards Blancs, qui ont fait la promesse de servir en tant que bénévoles, nous donnent un très beau témoignage de service ». Il est vrai que ces derniers ont fait preuve cette année encore d’un dévouement sans faille pour assister les plus fragiles lors des célébrations qui leurs étaient dédiées.

Et c’est justement la relève des Foulards Blancs qui s’est réunie par la suite : les bibers et louveteaux étaient en effet conviés à un temps de prière. Une petite chasse aux trésors a permis à chacun de découvrir le plus grand trésor : le Seigneur Jésus, pour Lequel chacun d’entre nous est un trésor immense. « Jésus nous donne sa mère, a expliqué Monseigneur Leo Wagener aux jeunes scouts, Il veut que sa mère soit notre mère à tous. »

Demain, dernier jour de l’Octave : nous vous attendons tous nombreux à dix heures trente pour la messe pontificale qui verra le renouvellement de la consécration à Notre-Dame et à quinze heures pour la procession de clôture dans les rues de Luxembourg-Ville.

Vendredi 3 mai

Plusieurs temps, au cours de notre Octave, ont été consacrés à prier pour la Paix. « Nous avons besoin de Marie, Reine de la Paix, notre Mère du Ciel, pour porter à ceux qui ne sont pas dans la Paix cette Paix qui vient du Ciel ». Au début de la messe pour la Paix célébrée ce matin par l’abbé Nicolas Schartz, chacun était invité à prendre conscience de la présence de Jésus à nos côtés. Comment ? Dans son homélie, l’abbé Schartz a donné trois pistes : chaque matin, laisser entrer Dieu dans notre vie en reprenant le Fiat de la Vierge ; voir le Christ dans chaque personne que nous rencontrons ; agir à l’imitation de Marie, pas parce que nous devons le faire mais pour la joie de nous conformer au Christ. C’est par de petits gestes, en préservant la Paix autour de nous, dans nos familles, avec nos collègues, avec nos amis, en apportant la Paix à ceux qui croiseront notre route aujourd’hui, que nous pouvons faire progresser le règne de la Paix dans le monde entier.

Grand moment pour les Écoles européennes qui participaient pour la première fois cette année à l’Octave. Les élèves très nombreux étaient regroupés dans la nef par section linguistique. Calmes et respectueux, ils se sont montrés particulièrement attentifs à une célébration majoritairement en anglais par le frère rédemptoriste Michael John Cusack, avec lectures et intentions de prières en français, portugais, italien, espagnol, polonais, maltais, néerlandais… « Nous avons une lumière que nous pouvons faire briller dans le monde qui en a tant besoin. » Souhaitons que cette lumière revienne tous les ans éclairer l'Octave !

La cathédrale a ensuite accueilli les pèlerins du Luxembourg belge et les nombreux prêtres qui les accompagnaient. « Nous faisons un déplacement extérieur motivé par un déplacement intérieur ».

En tout début d’après-midi, les très jeunes pèlerins de la Scuola Materna Cattolica Internazionale sont venus prier avec leurs enseignantes et Frère Michael Cusack. Les petits, sagement assis en rond au pied de l’autel, ont écouté les explications qui leurs ont été données au sujet de la Vierge Marie, « qui a protégé les habitants de la Ville de Luxembourg et qui nous protège tous aujourd’hui. Nous pouvons toujours nous placer sous son manteau pour nous confier à elle quand nous avons peur. » Des temps d’enseignement très brefs ont alterné avec les chants que les enfants ont repris en cœur. « This little light of mine, I want to let it shine ». Puis Frère Michael a distribué des lumignons : « nous sommes au mois de mai, c’est le mois de Marie. Je vous donne cette bougie pour que vous puissiez installer chez vous, à la maison, un petit autel avec une image de la Sainte Vierge, des fleurs et cette petite lumière. Et vous pourrez prier avec votre famille. » Un pèlerin belge qui vient chaque année pour l’Octave, a été très touché par ce temps de prière : « je n’ai jamais vu quelque chose de ce genre chez moi, c’est vraiment beau, il faudrait que nous fassions cela aussi ! ».

La messe préparée par la paroisse Ettelbréck Saints-Pierre-et-Paul a été célébrée par l’abbé André Favoretti et présidée par Monseigneur Wagener.

Enfin, le dernier rosaire de l’Octave a été remarquablement animé par la maîtrise Sainte-Cécile, qui, sous la direction de Marc Dostert, a mis en œuvre tout son talent.

 

Jeudi 2 mai

Record d’affluence ce matin avec la messe célébrée pour le Lycée Privé Fieldgen. Les élèves ont envahi les moindres recoins de la cathédrale. Ils sont assis partout, parfois par terre, sur les balcons et jusque dans les confessionnaux ! La chorale est en pleine forme. « Alors que nous passons notre temps à sauter d’une activité à l’autre, nous devons nous interroger sur l’usage que nous faisons de notre temps, conseille Syvie Wagner, directrice du Lycée Privé Fieldgen, au début de la célébration. Nous devons trouver un équilibre entre les réseaux sociaux, l’école, les activités avec les amis, la nature… » Le chanoine Edmond Ries accueille à son tour les jeunes en rappelant que du temps doit être réservé dans nos vies à Jésus-Christ, au nom duquel tous sont réunis dans la cathédrale.

La messe préparée par les paroisses Clierf Saint-Benoît, Ëlwen-Wäiswampich Saint-François et Wëntger Sainte-Famille a réuni elle aussi un grand nombre de fidèles pendant qu’à la même heure, à la crypte, un plus petit groupe assistait à la messe célébrée pour les opérés du cœur par l’abbé Guy Diederich, ancien aumônier du Centre Hospitalier Luxembourg, avec le diacre Laurent Dhaussy, actuel aumônier du CHL. Soigner et guérir son cœur est parfois nécessaire médicalement, mais l’objectif de toute vie authentiquement chrétienne devrait être de changer son cœur, de le rendre plus semblable à celui du Christ. L’abbé Diederich a cité en exemple le cas d’une demoiselle déjà un peu âgée, restée célibataire, dont le cœur a été transformé par les deux petits enfants de sa voisine. Vivant très isolée, elle a réussi à s’ouvrir aux autres à tel point qu’elle a adopté les enfants après la mort accidentelle de leur mère.

À 14 heures, nouvel afflux de pèlerins, de jeunes filles cette fois, les élèves de l’École Sainte-Anne d’Ettelbruck, que Monseigneur Wagener a incité à garder du temps pour le Seigneur, « Lui qui a toujours du temps pour nous ».

Après le salut pontifical et la prédication, une prière de solidarité a invité les pèlerins à méditer sur l’évangile selon saint Jean (13, 12-15) : Quand il leur eut lavé les pieds, il reprit son vêtement, se remit à table et leur dit : « Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ? Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car vraiment je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous ». Chacun a ensuite été invité à venir laver les mains d'une autre personne, une manière d’expérimenter concrètement le geste du Christ que les prêtres reproduisent le soir du Jeudi saint. « Je peux vous dire, indique Monseigneur Wagener, que chaque Jeudi saint, le moment où je lave les pieds est un moment très intense pour moi mais aussi pour ceux à qui je lave les pieds et des larmes coulent souvent. »

La communauté polonaise a célébré la dernière messe de la journée, après un pèlerinage derrière la bannière de Notre-Dame de Czestochowa.

Enfin le rosaire pour la paix « Schengen sans frontière » a permis de terminer ce jeudi sur une méditation de textes du vénérable Robert Schuman.

Mercredi 1er mai

Par ce premier jour de mai ensoleillé, en la fête de saint Joseph artisan, les chevaliers et dames de l’Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem sont venus honorer Notre-Dame Consolatrice des Affligés. Monseigneur Fernand Franck, Grand Prieur de l’Ordre, a célébré la messe. « Le thème de l’Octave de cette année, ‘…pour servir’, résonne profondément avec notre mission de chevaliers et dames de L’Ordre, note le chanoine Claude Bache dans son homélie. Nous sommes appelés au service de nos frères chrétiens de Terre Sainte et le modèle de fidélité de la Vierge Marie résonne avec une urgence particulière en ce moment. » Rappelons que L’Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem est une institution laïque placée sous la protection du Saint-Siège. Il entend renforcer parmi ses membres la pratique de la vie chrétienne, soutenir et aider les œuvres et institutions de l’Église catholique en Terre Sainte au sens le plus large du terme, et particulièrement celles du Patriarcat latin de Jérusalem, qui inclut aussi Chypre et la Jordanie, soutenant ainsi la présence chrétienne dans les territoires bibliques.

Notre archevêque le cardinal Jean-Claude Hollerich a ensuite célébré une messe pour la Vie consacrée, en présence des communautés et congrégations religieuses du diocèse : « Il faut que chacun de nous soit intimement uni au Christ pour ne pas devenir un sarment de vigne desséché que l’on jette au feu. Ce qui constitue l’union avec le Christ, c’est l’Esprit-Saint qui agit toujours dans son Église. »

Puis nos frères et sœurs frontaliers des espaces pastoraux allemands de Bitburg, Neuerburg et Prüm et du doyenné belge de Saint-Vith sont venus nombreux à leur tour se confier à la Consolatrice.

À dix-sept heures, les parents et grands-parents sont invités à venir faire bénir leurs enfants avant la messe préparée par les paroisses Rammerech Saint-Valentin et Atertdall Sainte-Claire.

Enfin la journée s'est terminée par le pèlerinage de la communauté portugaise / lusophone qui est parti à dix-huit heures trente de l’église du Sacré-Cœur en procession derrière Notre-Dame Consolatrice des Affligés. Retrouvez notre reportage ici.


Le diacre Jos Halsdorf a prêché l'Octave. Vous trouverez ici son texte en français et ici son texte en luxembourgeois ainsi que l'enregistrement audio.

Mardi 30 avril

Chaque matin, la cathédrale est prête dès six heures et quart pour les laudes et la première messe pour les pèlerins. Ceux-ci ne sont pas toujours très nombreux, mais la liturgie n’en est pas moins belle et l’orgue magistral. C’est Notre-Dame Consolatrice des Affligés qui est première servie ici. Paul Breisch, organiste de la cathédrale depuis 2006, vit chaque année l’Octave avec un dévouement et une joie sans faille, adaptant le programme à chaque situation et expliquant « son » orgue aux musiciens des paroisses qui n’ont pas souvent l’occasion de jouer sur un tel instrument. Ce matin, sa voix de ténor répondait à celles des fidèles et du chanoine Claude Bache qui célébrait la messe de huit heures pour la Legio Mariae et la Mission de l’Immaculée.

Paul Breisch a laissé la place à la chorale de la paroisse Dikrich Le Bon Pasteur, accompagnée par l’organiste Maurice Clement pour la messe de neuf heures et demie, puis à celle des paroisses Parc-Our Saint-Nicolas, Wooltz Saints-Pierre-et-Paul et Öwersauer Saint-Pirmin.

En début d’après-midi, une musique bien différente a fait vibrer les pèlerins. Avec le pèlerinage des personnes âgées, c’est un groupe de gospel de leur génération, les Rhummer Gospel, qui a animé la prière du jour. Créé en 2015 sous la direction de Robert Bodja, musicien d’origine togolaise, le groupe réunit des résidents de la maison « Op der Rhum ». Il est inutile de s’interroger sur la moyenne d’âge des chanteurs : leur enthousiasme et leur talent les rajeunit ! Le doyenné "Süden-West" a pris leur suite.

Enfin, une messe en rite gréco-catholique a été célébrée en langue ukrainienne en fin de journée. L'occasion de découvrir les spécificités du rite byzantin : les instruments de musique étant proscrits, la chorale tient une place très importante, le prêtre fait face à la Consolatrice, les signes de croix et les encensements sont nombreux, la communion se fait sous les deux espèces, à la petite cuillère, et tous les fidèles communient, quel que soit leur âge. Les familles ukrainiennes étaient venues en très grand nombre.


Le diacre Jürgen Kusch a prêché l'Octave. Vous trouverez ici son texte en français et ici son texte en luxembourgeois ainsi que l'enregistrement audio.

Lundi 29 avril

« L’amour des mamans changera le monde ». Ce lundi matin, c’est l’organisation mondiale de la Prière des Mères qui s’est retrouvée aux pieds de Notre-Dame Consolatrice des Affligés pour une messe célébrée par l’abbé Laurent Fackelstein, qui accompagne les groupes de prière au Luxembourg. La Prière des Mères s’adresse à toutes celles qui ont un cœur de mère et qui désirent prier ensemble pour leurs enfants, petits-enfants et tous les enfants du monde. Elles étaient venues nombreuses ce matin. « Alors que la vie quotidienne nous impose certains fardeaux, et que nous nous en imposons parfois d’autres, le Christ vient à notre rencontre, prêche l’abbé Fackelstein. Avant que nous allions vers lui, Il est venu vers nous. Notre pas vers Lui est la réponse au pas qu’Il a déjà fait vers nous. » À l’offertoire, chaque mère s’approche pour déposer les prénoms de ses enfants, inscrits sur de petits ronds de papier blanc, dans des paniers devant l’autel.

La messe suivante était célébrée par le père David Rodriguez, recteur du séminaire Redemptoris Mater, pour tous les collaborateurs ecclésiaux, clercs et laïcs. Une cinquantaine de représentants du Chapitre Cathédral, du Conseil Épiscopal, du Centre de Formation Diocésain, de la Luxembourg School of Religion and Society, du Grand Séminaire et du séminaire Redemptoris Mater étaient partis à pied du Centre Jean XXIII en pèlerinage. D’autres les ont rejoint dans la cathédrale pour la célébration que présidait notre archevêque Jean-Claude, cardinal Hollerich.

Plus tard dans la matinée, ce sont les moines bénédictins de l’abbaye Saint-Maurice de Clervaux qui ont investi le chœur pour célébrer la messe. Sortis exceptionnellement de la clôture pour leur pèlerinage à la Consolatrice, « sans laquelle nous ne pourrions rien faire » a rappelé dom Michel Jorrot, le père abbé, ils étaient ensuite invités à déjeuner par le curé de la cathédrale, le chanoine Tom Kerger. Les familiers de l’abbaye savent que le réfectoire des moines est un lieu de silence. « Mais nous nous conformons aux usages des lieux que nous visitons et au presbytère il est autorisé de parler », explique frère Michael. Ce repas de l’Octave aura sans doute été le seul de l’année qui n’aura pas été pris en silence !

Les moines ont ensuite chanté l’office de none dans la crypte, pendant qu’au-dessus de leurs têtes se préparait la messe pour les Œuvres de la Congrégation des Sœurs de Sainte-Élisabeth. Une organisation rigoureuse pour gérer une affluence record de pèlerins de tous âges et de toutes conditions physique et mentale.

À dix-huit heures, la messe pour la communauté italienne a été animée par deux guitares et une chroale réunissant des pèlerins de tous âges. Enfin, le rosaire du soir a été préparé par la Commission diocésaine Fra an der Kierch.


Le diacre Jean-Paul Möller a prêché l'Octave ce 29 avril. Vous trouverez ici son texte en français et ici son texte en luxembourgeois ainsi que l'enregistrement audio.

Dimanche 28 avril

C’est l’Ordre Sacré et Militaire Constantinien de Saint-Georges qui a donné le coup d’envoi des pèlerinages de ce dimanche. La messe, célébrée par l’abbé Luc Schreiner, chapelain de l’Ordre au Grand-Duché, a réuni de nombreux chevaliers et dames. Ordre équestre dont les origines remontent selon la tradition à l’Empereur Constantin, l’Ordre Sacré et Militaire Constantinien de Saint-Georges est considéré comme l’un des plus anciens ordres de chevalerie. Aujourd’hui, son objectif est la propagation de la Foi et la glorification de la Croix. Il est actif dans les œuvres caritatives, humanitaires et de bienfaisance.

Au rang des curiosités populaires, Monseigneur Hollerich a béni après la messe pontificale le pèlerinage des « Ieselfrënn Lëtzebuerg ». Des ânes de toutes les tailles et de toutes les couleurs de robe ont pris possession d’un carré d’herbe à l’ombre de la cathédrale, pour le plus grand bonheur des petits et des grands, des laïcs et des clercs, des fidèles et des touristes !

Un peu plus tard, un ensemble de saxophones du Conservatoire de la Ville de Luxembourg a proposé un concert dans la cathédrale. Au même moment, à l’abri des regards, un petit groupe de jeunes a emprunté des escaliers dérobés pour grimper sur les toits, sous la direction vigilante de l’abbé Jean-Pierre Reiners. C’est en effet ainsi que se terminait la « journée-découverte » que proposaient les grands clercs de la cathédrale à tous les servants d’autel du pays. Moment magique, accompagné par la musique qui montait jusque sous les toits…

Après les messes célébrées pour la paroisse Lëtzebuerg Notre-Dame, secteur ouest, nord et centre et la paroisse Leideleng Saint-Corneille, la journée s’est terminée sur une note très émouvante, avec la messe suivie de la bénédiction des couples.


Le diacre Michel Michaely a prêché l'Octave. Vous trouverez ici son texte en français et ici son texte en luxembourgeois ainsi que l'enregistrement audio.

Samedi 27 avril, solennité de la Consolatrice des Affligés

En ce jour de solennité de la fête de Notre-Dame Consolatrice des Affligés, notre archidiocèse a eu la joie de célébrer les ordinations sacerdotales de Léon Weber et Jakob Zeilinger et l’ordination diaconale de Diego De Lima. « Aujourd’hui est un jour de bonheur, de joie, a prêché Monseigneur Jean-Claude Hollerich. Non seulement pour l’archevêque, pour les évêques, pour les prêtres, les diacres mais aussi pour tout le peuple de Dieu. » Après la cérémonie, cette joie se retrouvait sur les visages et dans les propos échangés sur le parvis. « C’est un jour important pour notre famille, mais surtout pour l’Église », explique un oncle du nouvel abbé Jakob Zeilinger. « Nous sommes impressionnées par le nombre de personnes présentes, nous sommes vraiment une communauté très vivante », se réjouissent des membres de l’équipe pastorale de l’abbé Léon Weber. « La famille s’agrandit ! », constate joyeusement Frère Jean-Luc, aumônier des écoles Sainte-Sophie.

En début d’après-midi la messe pour le centenaire de l’Institution Thérésienne a été célébrée par Monseigneur Leo Wagener, notre évêque auxiliaire : « nous sommes des hommes et des femmes d’espérance émerveillés devant ces laïcs qui ont compris les paroles du Christ : vous êtes le sel de la terre ». Puis celle pour les victimes du nazisme, les déportés et les prisonniers politiques a été l’occasion de rendre un devoir de mémoire à ceux qui ont souffert et souffrent encore pour défendre nos libertés.

À quinze heures trente les familles sont parties du Sacré-Cœur, de la chapelle du Glacis, de Saint-Alphonse et de Saint-Jean du Grund pour leur pèlerinage vers la cathédrale. Le témoignage des enfants traversant la ville en chantant des Ave Maria n’a pas laissé les touristes indifférents. Les groupes se sont retrouvés sur le parvis de la cathédrale où Monseigneur Hollerich et le chanoine Tom Kerger les ont accueillis pour un temps de prière en commun aux pieds de la Consolatrice. Temps à l’issue duquel de nombreux petits ont été se faire bénir par notre archevêque et même… essayer sa calotte rouge de cardinal !

La fin de la journée a vu la messe pour la paroisse Lëtzebuerg Notre-Dame, secteur nord et centre, et une veillée de prière avec l’Association Luxembourgeoise des Universitaires Catholiques.

Nuit de prière : le diocèse se prépare pour les ordinations

Nous devons prier pour que le Seigneur suscite dans notre diocèse de nombreuses vocations. Nous devons aussi nous réjouir et soutenir ceux qui entendent cet appel et y répondent avec générosité. C’est le cas de Diego, qui sera ordonné diacre en vue du sacerdoce, de Leo et de Jakob qui seront ordonnés prêtres. Ce soir, une centaine de personnes étaient venues entourer ces candidats au cours d’une veillée de prière recueillie et fraternelle devant le Saint Sacrement. Jusqu’à demain matin, tous ceux qui le souhaitent peuvent venir prier à la crypte, où le Saint Sacrement restera exposé.

Seigneur, donnez-nous des prêtres.
Seigneur, donnez-nous de saints prêtres.
Seigneur, donnez-vous beaucoup de saints prêtres.

Vendredi 26 avril

L’esprit de service était au rendez-vous dès ce matin à la cathédrale, avec la messe célébrée pour les pèlerins de Caritas, Kolping et l’Ordre de Malte par le chanoine Jean Ehret, chapelain magistral de l’Ordre de Malte. « Nous sommes là pour nous laisser construire dans la foi afin que nos œuvres puissent rayonner dans le monde et que nos paroles puissent toucher le cœur des personnes que nous rencontrons. » L’assemblée a également prié pour le jeune Louis Edocs, membre de Fratello, qui travaillait dans une buanderie de Caritas et vient de mourir accidentellement.

Un temps d’intercession pour la paix a suivi, organisé par Renée Schmitt, directrice du Centre de Formation Diocésain. Paix dans le monde, paix dans nos familles, paix dans nos écoles, paix dans nos entreprises, paix dans l’Église...

La cathédrale était comble, un peu plus tard, pour la messe solennelle du pèlerinage de l’Armée et de la Police Grand-Ducale. Fidèles à leur réputation internationale, c’est avec un grand talent que deux ensembles de la Musique Militaire, placés sous la direction de l’adjudant-major Monique Bernotte (orchestre, chorale et 3 voix solistes) et de l’adjudant-major Thierry Majerus (quatuor de clarinettes), ont animé la cérémonie, en présence du Premier ministre Luc Frieden et du chef d'état-major de l'Armée luxembourgeoise, le général Steve Thull. Le programme a alterné les classique Haendel ou Massenet avec la pop louange du groupe catholique Glorious. Le kyriale était une composition originale de l’adjudant-major Marc Desorbay, inspiré par l’ambiance du pèlerinage militaire de Lourdes auquel l’armée luxembourgeoise participe chaque année et qui réunit quinze mille militaires de plus de trente nationalités. Notre archevêque, le cardinal Jean-Claude Hollerich, présidait la messe qui a été célébrée par l’aumônier général de la force publique, le « Padre » Nicolas Wenner, qui fêtait justement aujourd’hui son anniversaire.

Le pèlerinage de l’Athénée et des lycées de la Ville de Luxembourg a démarré du parvis de l’Athénée, bannières et fanfare en tête Après une pause musicale sous le pont Adolphe, le cortège est arrivé à la cathédrale pour la messe célébrée par notre vicaire général, et professeur de mathématiques à l’Athénée, le père Patrick Muller. « Une Église qui ne sert pas ne sert à rien, et une école qui ne sert pas ne sert à rien non plus, l’égoïsme assèche le cœur alors que le service le dilate », a souligné le père Patrick dans son homélie avant que Mgr Hollerich n’incite les élèves à travailler dur pour être en mesure de rendre service à leur tour plus tard. La messe a été l’occasion pour la chorale de la section F de l’Athénée de déployer tout son talent, avec notamment le Magnificat de Bach.

Le diacre Alvaro De Freitas Moreira a prêché à seize heures, avant la messe pour la Pastorale des vocations, le Réseau Mondial de Prière du Pape et les nouvelles communautés et initiatives ecclésiales à dix-huit heures. Vous trouverez ici son texte en français et ici son texte en luxembourgeois ainsi que l'enregistrement audio.

Enfin, en préparation des ordinations de demain, une veillée pour les vocations se déroulera à partir de vingt heures, suivie par une nuit de prière à la crypte.


Le diacre Alvaro de Freitas a prêché l'Octave. Vous trouverez ici son texte en français et ici son texte en luxembourgeois ainsi que l'enregistrement audio.

Jeudi 25 avril

Ce jeudi a commencé sur une note grave, avec la messe pour les vocations célébrée par Monsieur l'abbé Jacques Bruns qui rappelle le manque de prêtres dont souffre l’Église de Luxembourg. "Wéivill Jonker kréien vläit souguer vun hiren Elteren, Frënn a Bekannten oofgeroden an de Seminaire anzetrieden ?" (combien de jeunes se voient conseiller d'entrer au séminaire ?). Prions pour Léon Weber et Jakob Zeilinger, qui vont être ordonnés prêtres, et pour Diego Lima, qui sera ordonné diacre en vue du sacerdoce, et venons nombreux les entourer samedi.

La matinée s’est poursuivie avec une messe préparée par la paroisse Äischdall-Helpert Saint-Willibrord, puis par la première des deux messes préparées par les paroisses Hesper-Réiser-Weiler Disciples d’Emmaüs, Beetebuerg-Fréiseng Saint-André, Diddeleng Saint-Martin et Käldall Notre-Dame-des-Mineurs. Les chorales déploient tout leur talent et toute leur foi dans l’animation des célébrations et les pèlerins sont venus en nombre pour entourer Léon Weber, qui est actuellement au service des paroisses Käldall Notre-Dame-des-Mineurs et Käldall Notre-Dame-des-Mineurs. « Marie est un pont, elle est celle qui montre le chemin vers Jésus ».

À 15 heures les malades et les personnes à besoin spécifiques ont été accueillies dans la cathédrale, avant le salut pontifical et l'onction des malades à 16 heures. Les "foulards blancs", membres bénévoles des Lëtzebuerg Guiden a Scouten étaient en service, comme chaque année, auprès des plus dépendants. 

La Prière de Taizé a marqué la fin de cette belle journée d’Octave. Dans la cathédrale restée dans l’ombre, les icônes et les mosaïques disposées autour de l’autel étaient éclairées par une multitude de lumignons. Entre silence et chants méditatifs, chacun a pu prier pour la paix, pour que nos dirigeants fassent preuve de davantage de sagesse dans leurs décisions, pour que les familles en deuil parviennent à transformer leur peine en gratitude, pour que les gens qui souffrent de solitude puissent s’ouvrir au monde… À l’issue de ce temps de recueillement, tous étaient conviés au Pilger Café, resté ouvert exceptionnellement pour l’occasion.


Le diacre Raymond Goedert a prêché l'Octave. Vous trouverez ici son texte en français et ici son texte en luxembourgeois ainsi que l'enregistrement audio.

Mercredi 24 avril

Les écoles Sainte-Sophie ont apporté une touche enfantine à la cathédrale ce matin. Les voix fraîches de la chorale sont accompagnés d’un piano. Une assistance d’enfants joyeux auxquels Frère Jean-Luc, leur aumônier, a proposé un petit exercice de silence, yeux fermés, « pour demander au Seigneur ce que nous voulons ». Petit à petit le calme se fait, un rayon de soleil providentiel illumine le chœur, et la messe peut commencer dans le recueillement, en présence de notre archevêque, le cardinal Jean-Claude Hollerich. Les élèves ont illustré le thème de l’Octave, « …pour servir ». Ils ont réfléchi tous ensemble et ont identifié trois applications concrètes : aider les autres à s’aider eux-mêmes, respecter la personnalité de chacun et prendre en charge certaines tâches pour la communauté. Un programme que les adultes peuvent faire leur !
Ambiance plus solennelle pour la messe pour le Conseil communal et les habitants de la Ville de Luxembourg, en présence de Lydie Polfer, bourgmestre de la Ville, et de nombreux employés communaux. La Chorale mixte du Conservatoire, sous la direction de Marc Dostert, interprète magistralement la Missa secunda de John Ferenc Farkas.
À l’heure du déjeuner, une petite centaine de personnes s’est retrouvée sur le parvis pour une prière pour la paix préparée par Justice et Paix, Caritas, CSI et d’autres ONGs d’inspiration chrétienne.

La messe pour la communauté anglophone a été célébrée en fin de journée. 


L'Octave a été prêchée par le diacre Stefano Camposeo. Vous trouverez ici son texte en français et ici son texte en luxembourgeois ainsi que l'enregistrement audio.

Mardi 23 avril

Be the light, thème choisi par les élèves de l’école privée Marie-Consolatrice, a illuminé la cathédrale ce mardi matin. Les jeunes filles emplissaient toute la première partie de la nef, pour une messe préparée dans tous ses détails autour de la lumière. Les chants, interprétés avec beaucoup de cœur par un petit groupe de choristes et d’instruments, étaient choisis avec soin. Jesus is my light, ont-elles entonné, avant de déposer au pied de l’autel des lampions de toutes les couleurs.

La messe de onze heures et quart était préparée par les paroisses Iewecht Syr Saint-Esprit et Dräilännereck Musel a Ganer Saint-Nicolas. Là encore le talent était au rendez-vous, avec les chorales des paroisses réunies et dirigées par Jean Schumacher, qui ont interprêté notamment un magnifique hymne marial de Jean-Pierre Beicht.

Autre temps fort de la journée : la bénédiction des enfants. Plusieurs dizaines d'enfants et leurs parents ont chanté et prié, avant la bénédiction individuelle de chacun par le curé de la cathédrale, l'abbé Tom Kerger. "Gott huet immens immens viel gären" leur a-t-il rappelé. Les petits ont ensuite pu aller bricoler leur propre bâton de pèlerin au Pilger Café, grâce aux bénévoles de ErwuesseBildung.

Enfin les paroisses Miersch Saint-François et Mëllerdall Saint-Michel avaient préparé la dernière messe de la journée.


L'Octave a été prêchée aujourd'hui à deux voix par le diacre Michel Bingen et sa femme Paty. Leur texte est disponible ici en luxembourgeois et ici en français.

Lundi 22 avril

La joyeuse animation de l’Octave prend son rythme. Après la messe pour la paix, le Pilger Café accueille pour le petit déjeuner le comité de Vie Naissante, avant de recevoir des pèlerins français frontaliers venus pour la messe pour les mosellans. Recueillement dans la cathédrale, amicaux bavardages sous la tente, l’évangile qui rapporte le léger différent entre Marthe et Marie, Marthe étant aux pieds du Seigneur pendant que Marie s’agite aux fourneaux, est ici incarné sans tension. Chacun est au service, comme le suggère le mot d’ordre de l’Octave 2024.

Service très particulier : celui des caméristes de la statue de Notre-Dame Consolatrice des Affligés. Aujourd’hui, notre sainte patronne changeait de robe et nous avons eu la chance de pouvoir assister à cette opération. Portant, pour l’ouverture de l’Octave, la robe donnée par l’abbé Norbert Reuter, elle revêt depuis aujourd’hui et jusqu’au 25 avril la robe « vieux rose » et de nouveaux bijoux. Saviez-vous que la statue est habillée tous les jours de l'année sauf le Vendredi saint ?

Les paroisses Bartreng-Stroossen Saint-Jean XXIII, Mamerdall Saint-Christophe et Steesel-Walfer Sainte-Trinité ont préparé la dernière messe de la journée avec talent.


René Schumacher, diacre, a prêché aujourd'hui sur le thème "servir comme un ami, non comme un serviteur". Vous trouverez ici son texte en français et ici son texte en luxembourgeois ainsi que l'enregistrement audio.

Dimanche 21 avril, premier dimanche de l'Octave

Ce premier dimanche de l’Octave a commencé tôt, très tôt ! Ou plutôt, la journée de samedi, après l’ouverture solennelle de l’Octave, ne s’est pas terminée… en tout cas pour les soixante-dix jeunes participant au Pélé des jeunes, qui ont voulu honorer Notre-Dame Consolatrice des Affligés en marchant toute la nuit, par un froid glacial et bien souvent sous la pluie, de Junglinster jusqu’à la cathédrale. Ils ont retrouvé là le groupe du dékanat sud-est, parti à 4 heures de l’église d’Hespérange, celui des paroisses Steesel-Walfer et Mamerdall, parti à 5 heures de Walferdange et les Lëtzebuerger Guiden a Scouten partis à 5 heures 30 de la Philharmonie.

Après la messe pour les jeunes, les familles étaient spécialement conviées à la messe de 10 heures 30. Là aussi, l’appel a été entendu : Il ne restait plus une chaise disponible dans la cathédrale. La messe en français de 12 heures 30 était animée par la Communauté Vie Chrétienne (CVX), celle de 15 heures 30 était dédiée aux communautés de Foi et Lumière et aux Amis de l’Arche.

La musique a été particulièrement présente aujourd’hui. La louange de la messe des jeunes a été rythmée et emportée par le groupe de musique de Luxyouth. En début d’après-midi, les Duke’s Singers, un ensemble vocal réunissant douze hommes et femmes, a proposé un moment de recueillement méditatif en interprétant a capella des œuvres de Bartolucci, Gjeilo, Rachmaninoff ou encore Harevey avant de terminer par un vibrant Léif Mamm. La messe de 18 heures était célébrée pour l’Union Saint-Pie X (fédération nationale des chorales d'églises de l'archidiocèse). Enfin le concert des religions du monde organisé par le Groupe Agir (Action Groupe Inter-Religions) marque la fin de ce premier dimanche d’Octave. Comme l’a dit Saint Augustin : « qui bien chante, deux fois prie ». Aujourd’hui notre diocèse a prié double !

Samedi 20 avril, joyeuse ouverture de l'Octave !

Les festivités ont commencé dès 15 heures avec l'inauguration officielle de la tente des pèlerins et du Pilger Café, le lieu de rendez-vous incontournable de l'Octave. Dès cet instant le mot d'ordre de cette année, « … pour servir », est mis en application. Tablier autour de la taille, les bénévoles jouent des coudes pour servir tout le monde, entre deux blagues et deux éclats de rire.

À 16 heures, on retrouve les mêmes dans la cathédrale, recueillis pour l'ouverture officielle de l'Octave. Le mobilier habituel de la nef a été remplacé par des chaises plus étroites permettant d'asseois davantage de pèlerins. Pas une n'est libre ! L'autel baroque a été monté, les décorations florales sont somptueuses, tout est prêt pour accueillir la statue miraculeuse de Notre-Dame Consolatrice des Affligés, qui porte sa robe sans doute la plus somptueuse : un ensemble en soie, façonné de soie et d’or avec des broderies en relief, des perles et des pierres, donnée par l’Abbé Norbert Reuter en 1923.

Dans son homélie, Monseigneur Hollerich rappelle que toute l’Église doit être au service, et que c’est lorsque l’on est en service que l’on est le plus proche de Jésus, comme l’était la Vierge Marie sa Mère. Puis des représentants des Lëtzebuerger Landjugend a Jongbaueren offrent un panier de leurs produits. Litanies et salut du Saint Sacrement, l'Octave est officiellement ouverte, et la journée n’est pas finie, loin s’en faut ! La cathédrale reste ouverte ce soir jusqu’à 22 heures dans le cadre de la Nuit des cathédrales. Puis le traditionnel pélé des jeunes partira à 22 heures de Junglinster. Après une marche nocturne, les pèlerins arriveront à la cathédrale pour la messe de 7 heures 30 dimanche matin.